L’assurance-vie occupe une place prépondérante sur le marché des placements des Français. Elle connaît un franc succès à partir des années 2010. Ce produit d’épargne est né dans les années 1818, en complément aux autres assurances existantes telles que l’assurance-décès, entre autres.
C’est dans les années 1990 qu’elle prend véritablement place dans le patrimoine des Français, tandis qu’elle ne proposait encore que des contrats monosupports. Certaines d’entre elles ont déjà commencé à inclure quelques classes d’actifs dynamiques pour constituer leurs unités de compte (UC), mais ces supports se sont généralisés dix ans plus tard, tandis que le rendement des fonds en euros a commencé à s’éroder. Vers les années 2015, les assureurs proposaient systématiquement aux épargnants des contrats multisupports – c’est-à-dire basés sur ces unités de compte pour générer plus de performance.
L’assurance-vie est complémentaire au régime d’assurance-vieillesse de la Sécurité sociale, de même que des régimes de retraites existantes, la Caisse nationale de prévoyance, etc. Environ 40% du patrimoine financier des ménages est constitué par l’assurance-vie, dont la majorité des contrats s’appuient sur les fonds en euros.
Le patrimoine des Français inclut de l’assurance-vie
Ce placement d’épargne enregistre aujourd’hui près de 1 850 milliards d’euros, avec 151 milliards d’euros de cotisations pour l’année 2021. Les 58.5 milliards d’euros représentent les cotisations en UC. Ce placement répond en effet à de multiples objectifs et est particulièrement apprécié pour sa flexibilité, notamment en termes de sortie et de désinvestissement : le capital est disponible à tout moment et peut être récupéré sans obligation de justification, à la différence de la majorité des contrats d’épargne pour la retraite, par exemple.
Comme nous venons de l’évoquer, l’assurance-vie répond à plusieurs attentes et s’adapte aux différents horizons de placements. On distingue les contrats individuels et ceux de groupe, ou encore ceux auxquels adhèrent les associations. Il s’agit d’un accord dont les parties impliquées sont l’assureur, le souscripteur et le bénéficiaire.
Ce qui fait le succès de l’assurance-vie
Les principaux objectifs couverts par l’assurance-vie sont la constitution d’un patrimoine et la possibilité de faire fructifier son capital de manière efficace – grâce à un rendement élevé issu des contrats multisupports). À cela s’ajoutent la possibilité de préparer la retraite, la transmission très flexible du capital en cas de décès afin d’avantager le patrimoine d’un autre bénéficiaire. Outre ces points forts, citons aussi l’extrême flexibilité de ce placement : l’épargnant y place son argent sans contrainte, que ce soit en ce qui concerne le montant ou la fréquence. Il a accès à son capital, indépendamment de son horizon de placement (court, moyen ou long terme). L’assurance-vie a aussi pour avantage de proposer de nombreux supports qui ont été préalablement sélectionnés par l’assureur, ce qui est une garantie de la qualité de ces derniers en termes de rendement. Attention toutefois aux risques qui y sont associés.
Par ailleurs, un des avantages les plus saillants de ce placement : sa fiscalité. L’épargnant peut déduire le montant de ses versements de son impôt sur le revenu. Les retraits sont faiblement imposés. Les contrats de plus de 8 ans sont avantagés, et ceux qui sont les plus âgés peuvent même faire l’objet d’exonération de frais en cas de transfert ou au moment du retrait. À noter toutefois que la fiscalité dépend de plusieurs paramètres, tout au long de la capitalisation, de son rachat et au moment de la succession.
L’assurance-vie présente aussi d’autres points encore méconnus, tels que la possibilité de garantir un prêt. On parle de nantissement du contrat, tandis que le capital continue d’évoluer. Ceux qui souhaitent donc réaliser des prêts pour financer des placements, voire pour l’acquisition d’un bien immobilier, peuvent avoir recours à son assurance-vie en gage de son prêt.